Elle est indispensable

La mise en place d’une coopérative des ostréicultrices de la Région de Ziguinchor s’impose pour quatre raisons :

  1. Mettre en commun, à une échelle suffisante les matériels et les savoirs faire, afin de progresser rapidement pour parvenir à une production et à des revenus significatifs (env. 1 tonne par femme).
  2. Accéder aux marchés et aux distributeurs dans les villes pour vendre (10.000 CFA le kilo) au lieu de 5.000), sans intermédiaire sous une marque commune et exister de manière durable sur un marché national et sous-régional.
  3. Accéder directement au nombreux financements en minimisant les intermédiaires. En 2024 on dénombre 7 projets d’ostréiculture dans la région de Ziguinchor, qui succèdent à d’autres projets sans lendemain. Les ONG (‘Eclosio, Nebeday, Justice et Développement, CEAS, ICD-Afrique, Eco-Rural, CEGEP ) et les financeurs (AFD, Blue Venture, PNUD, FFEM, FAO, Europaid, Affaire Mondiale Canada…) se succèdent sans synergie. Pourquoi ne pas mutualiser et gérer dans la durée ses investissements. 
  4. Représenter les intérêts des femmes et former par la pratique l’organisation la plus adaptée à leurs besoins et à leur stratégie, en plaçant les intervenant au service de cette organisation.

Les centaines de femmes déjà impliquées choisiront leurs représentantes. Ainsi ce sont les femmes qui doivent organiser cette activité qui est cruciale pour leurs revenus, qui se trouve au cœur de leur culture et qui améliorera leur place et leur reconnaissance au plan local et national 

Comment, dans ces conditions pourrait-on douter leur engagement et de leur capacité à réussir et à maîtriser cette réussite ?

Elle est possible et concerne les milliers d'ostréicultrices

8 villages partagent déjà le matériel et les techniques et pratiquent le captage, l’élevage dans la Région de Ziguinchor : Diogué, Elinkine, Diakène Diola, Diantène, Djivent,  Djirak, Essaout.

Entre 30 et 70 femmes par village, soit 400 femmes informées sur la coopérative :

Les villages de toute la région sont intéressés : Niafrang, Ourong, Sifoka, Bandiale, Seleki, Essyl, Niomoune, Haer, Hitou, sont aussi concernés pour 2025. Les femmes pourront adhérer facilement à la coopérative..

Elles partageront le matériel et le savoir faire qui se consolide progressivement. A mesure que les huitres sont à maturité (1 à 2 années) elle participeront à la commercialisation et bénéficieront de la marque, du marketing, de la distribution.

Caisses flottantes de pré-grossissement sur l'ile de Diogué

L'organisation

La coopérative sera créée par des fondatrices lors d’une Assemblée Générale de constitution.

Toute ostréicultrice de la Région de Ziguinchor pourra adhérer si elle s’acquitte du paiement de sa ou de ses parts sociales (participation à l’actif) et de sa cotisation annuelle (participation au fonctionnement)

Les fondatrices éliront un premier Conseil, un Bureau et un conseil de surveillance des comptes. Le principe une personne=une voix sera appliqué quelque soit le nombre de parts possédées par chaque personne.

Elles rédigeront un règlement intérieur pour établir les règles de fonctionnement : répartition du matériel, de son entretien, répartition du travail commun, notamment la commercialisation, les relations extérieures, la gestion.

Un-e premier-e salarié-e sera recruté-e afin d’assurer au quotidien les tâches commerciales et gestion.

Toute nouvelle ostréicultrice ou ostréiculteur de la Région pourra ensuite demander à adhérer sans limite de nombre  mais avec simplement le respect d’une procédure de demande écrite et d’accord formel. 

La coopérative aura capacité à emprunter pour investir et à passer des contrats avec des partenaires ou des prestataires : coopératives, bailleurs, ONG, etc.  

Les statuts et le règlement intérieur ainsi que tout document seront mis à dispoisition ci-après